13 septembre 2005

Des Lyonnais "galactiques"!

L'Olympique Lyonnais a réalisé hier soir une prestation de tout premier ordre pour ne faire qu'une bouchée du Real Madrid, avec un score sans appel, et acquis dès la mi-temps, de 3 buts à 0. Grâce notamment à un Juninho en état de grâce, les hommes de Gérard Houiller ont tout simplement humilié leurs homologues madrilènes au terme d'une première demi-heure de folie, durant laquelle les Gones ont frappé à trois reprises.
C'est, tout d'abord, sur un coup-franc frappé par le maître en la matière, Juninho, bien aidé - il est vrai - par la légère - mais néanmoins suffisante - déviation de John Carew. On joue alors depuis 21 minutes de jeu et les quadruples champions de France mènent déjà 1 but à 0 face au vice-champion d'Espagne. C'est alors que commence le festival des Lyonnais, euphoriques après cette ouverture du score qui leur permet d'entrevoir un résultat on ne peut plus satisfaisant dans l'optique d'une qualification pour les 8èmes de finale. Intervient alors la 26ème minute, avec un coup-franc sifflé à l'avantage des Gones. On est à 35 mètres du but d'Iker Casillas et il ne fait aucun doute que Juninho va servir un ballon millimétré (comme il en a l'habitude) à l'un de ses partenaires présents dans la surface de réparation. Mais c'était sans compter sur l'incroyable soif de buts de Juninho, dont la distance qui le sépare du but ne lui fait visiblement pas peur. L'international brésilien s'élance alors pour tenter une frappe lointaine... La frappe, d'une puissance phénoménale, prend une trajectoire flottante qui trompe la vigilance du portier madrilène, qui ne pouvait strictement rien faire sur cette frappe surpuissante d'El Maestro Juninho! Un coup-franc roberto-carlosien comme il en a rarement mis (à l'exception notable de celui inscrit face au Werder Brême, la saison dernière, lors du match aller)! Toujours est-il que les Lyonnais semblent alors en état de grâce, à l'image du héros de la soirée, Juninho Pernambucano! On se dit alors que les Rhodaniens ont définitivement pris le contrôle de la rencontre. D'autant que les Madrilènes font peine à voir, en dépit des rares tentatives de Robinho et Raul de forcer le verrou lyonnais.
C'est d'ailleurs dans ce moment d'euphorie quasi-incontrôlable que les Merengues (le surnom des Madrilènes) vont encaisser un troisième but absolument somptueux, signé Sylvain Wiltord. A la suite d'un ballon exploité, côté droit, par Anthony Reveillère, ce dernier adresse un centre millimétré en direction de Sylvain Wiltord qui, d'une reprise de volée magistrale, ajuste Iker Casillas dans un angle fermé. Ce troisième but assomme complètement des Madrilènes à la dérive face à un bloc lyonnais qui engrange de la confiance au fil des minutes. Le mérite revient alors aux Espagnols, qui ont réussit à canaliser la furia lyonnaise pour revenir peu à peu dans la partie, sans toutefois réussir à tromper un Grégory Coupet toujours aussi intraitable devant sa cage. Et comme la chance avait choisit son camp, ce soir, les coéquipiers de Raul n'ont pas pu - ni même su - trouver trace d'une quelconque opportunité de réduire le score. Même lorsque le ballon, frappé par Roberto Carlos et dévié par Julio Baptista percuta le montant gauche du portier rhodanien avant d'être repris par Raul à bout portant, pour finalement être capté par Grégory Coupet. Les Lyonnais ont même failli alourdir la sentence, lorsque, à la 39ème minute, l'arbitre italien de la rencontre, M. De Santis, accorde un penalty un peu généreux en faveur des locaux. Et c'est de nouveau Juninho qui se charge d'appliquer la sentence. Mais, heureusement pour les Madrilènes, Iker Casillas, qui ne l'entendait pas de cette oreille, soulage ses coéquipiers en stoppant la tentative du joueur brésilien.
Les choses en resteront là, ce soir, à l'issue d'une seconde mi-temps durant laquelle les Lyonnais ont parfaitement su gérer leur avance au tableau d'affichage pour ne pas encaisser de but (et c'est surtout en cela qu'il faut tirer un grand coup de chapeau aux hommes de Gérard Houiller) car il était écrit que les Lyonnais allaient parfaitement réalisé leur partition face à des Madrilènes littéralement étouffés par l'enthousiasme de leurs adversaires du soir. Encore bravo, donc, à l'OL pour cette prestation qui ne demande qu'à être confirmée, à commencer par leur déplacement, dans 15 jours, à Trondheim, face à Rosenborg...