Un derby sans vainqueur...
L'AS Monaco n'est toujours pas parvenue à remporter un match à domicile après son match nul face à l'OGC Nice, dans un derby stérile en but et en spectacle. Les raisons d'assister à un grand match étaient pourtant bien présentes avant le début des hostilités. Les deux équipes avaient, en effet, offert un spectacle rare, la saison dernière au stade Louis II, lorsque les Niçois, menés 3 buts à 0 à l'heure de jeu avaient réalisé une dernière demi-heure de rêve (de cauchemar pour les supporters rouges et blancs) en inscrivant quatre buts et en réussissant un renversement de situation absolument incroyable.
Mais la réalité est tout autre entre une équipe monégasque en cruel manque de confiance et une formation niçoise qui était visiblement venue chercher le point du match nul. Les occasions se faisaient, d'ailleurs, rares dans un match cadenassé par la très bonne organisation défensive mise en place par Frédéric Antonetti, le coach des Aiglons. Dans ces conditions, et sur un terrain qui reste désespérément impraticable en matière de beau jeu, les vingt-deux acteurs ont montré de belles intentions, mais des intentions opposées entre des Niçois qui se sont contentés de défendre et des Monégasques qui ont beaucoup tenté, sans trouver de solutions face au bloc défensif niçois. Emmanuel Adebayor essayait bien de perturber la défense adverse, mais, là encore, il se heurtait à un mur défensif qui ne commettait aucune erreur. Et comme la maladresse était, une fois de plus, au rendez-vous du côté des attaquants monégasques, les opportunités de trouver la faille étaient quasi-nulles. La meilleure occasion du match était à mettre à l'actif d'Emmanuel Adebayor, qui plaçait une belle tête, à la réception d'un centre de Lucas Bernardi, et sur laquelle Damien Grégorini effectuait un arrêt réflexe remarquable.
De leur côté, les Niçois ont offert une belle opposition, en décidant de contenir les attaques monégasques à l'aide de deux rideaux défensifs, composés de cinq défenseurs et de trois milieux défensifs. Frédéric Antonetti, peu habitué aux derbys azuréens puisque c'était son premier, n'a ainsi pas souhaité exploiter les bons résultats obtenus par son équipe au stade Louis II ces dernières années pour obtenir un meilleur résultat. En conséquence, il avait mis en oeuvre une stratégie qui visait à faire déjouer l'adversaire pour mieux le prendre en contre. Des contres souvent mal exploités par les attaquants niçois, qui ont manqué de percussion au moment du geste final. Face à une défense monégasque sérieuse et appliquée, et qui retrouvait sa charnière centrale internationale, il était bien difficile de se procurer des occasions de buts, cet après-midi, au stade Louis II.
Au final, un derby bien loin des spectacles offerts ces dernières saisons par les deux équipes, qui ont certainement manqué de fraîcheur, après la journée de championnat du milieu de semaine, pour pouvoir faire la différence. Un match à vite oublier sur le plan offensif pour les deux équipes, mais dont on peut souligner la rigueur défensive des deux formations, qui se sont avérées aussi hermétiques l'une que l'autre.
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