16 octobre 2005

OM/PSG: le choc!

Toute la Canebière est en ébullition en ce dimanche 16 avril 2005, au moment d'accueillir l'ennemi intime du club de leur coeur. L'Olympique de Marseille reçoit ainsi son grand rival, le Paris Saint-Germain, ce soir, pour - espérons-le - clore en beauté cette 11ème journée de Ligue 1. Un match qui passionne, chaque année, la France entière, de par la passion qu'engendre cette rivalité entre les deux clubs phares du football français - en dehors, bien sûr, de l'Olympique lyonnais. Mais ce match, plus que les précédents, revêt un caractère particulier, en ce sens qu'il oppose deux équipes qui retrouvent enfin un fond de jeu à la hauteur de leurs ambitions. Car, même si l'OM n'occupait qu'une peu reluisante 11ème place à l'issue de la 10ème journée de championnat, les Olympiens retrouvent peu à peu ce brin d'enthousiasme qui peut les aider à rattraper leurs rivaux parisien, dauphins des Lyonnais depuis plusieurs semaines.
Un choc au sommet ne dépend pas forcément de la place qu'occupent les deux équipes avant le coup d'envoi. Outre un intérêt sportif, c'est toute une ville, tout un peuple qui se retrouve afin de vivre un moment fort, capable de faire lever les foules et d'élever un simple match de football au rang de grand rendez-vous sportif. Certes, les récentes années ne nous ont pas véritablement offert de match digne de ce nom, la faute à des dissensions internes de part et d'autre et à une opposition entre un club en plein doute et une équipe plus en forme. Ainsi, et à tour de rôle, l'OM et le PSG tentaient tant bien que mal de briller et de répondre aux attentes de leurs supporters respectifs, mais chacun peinait pendant que l'autre trouvait ce supplément d'âme qui manquait à son concurrent au même moment. Si bien que ce choc au sommet dissimulait chaque fois le véritable enjeu sportif, à savoir "prendre les trois points" comme il est coutume de dire dans le football moderne, un besoin souvent plus capital pour l'un que pour l'autre suivant le classement, même si la rivalité fait que ce genre de calcul est dérisoire au moment de la grande confrontation. Et cette année, c'est le Paris Saint-Germain, fort de sa série de huit victoires lors des neuf dernières oppositions, qui se présente au Vélodrome en position de force.
Mais les Olympiens, pénalisés par leur début de saison calamiteux, se veulent rassurant au moment d'affronter leur bête noire. En témoigne leur belle série de quatre victoires lors de leurs cinq derniers matches, série qui, à défaut de les propulser dans la première partie du classement, leur permettent d'envisager un avenir plus en adéquation avec les ambitions du club, si bien qu'en cas de succès, ce soir, face à son grand rival, l'Olympique de Marseille reviendrait à trois points du club de la capitale, pourtant à crédité d'un bon début de saison. De quoi raviver la flamme de l'espoir pour des supporters marseillais toujours aussi avides de succès, surtout lorsqu'il s'agit de battre leur ennemi intime. Autant dire que, au delà d'un succès très attendu, c'est surtout l'occasion rêvée de faire de cette opposition un match référence, au moment où les Marseillais ont, plus que jamais, besoin d'enchaîner les victoires. Le retour de Fabien Barthez passerait presque inaperçu, lui qui a réduit sa suspension au prix de dix travaux d'intérêt général dont il n'avait pas spécialement besoin pour relativiser les évènements.
Voilà qui promet, en tout cas, un duel à la hauteur de ce que représente cet évènement semi-annuel. Et souhaitons que ce duel au sommet nous offre un spectacle digne de ce nom et que les traditionnels débordements laissent enfin place à une vraie rivalité sportive...