Un OM/PSG au parfum d'ammoniac...
Près de deux semaines après le choc tant attendu entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, il était temps de lever le voile sur la polémique qui a alimenté cet après-match quelque peu houleux dans les coulisses.
Pour ce faire, revenons-en aux faits. Dimanche 16 octobre 2005: choc au sommet de la 11ème journée de Ligue 1 entre les deux ennemis jurés du football français, à savoir l'OM et le PSG. Jusque là, rien de plus normal, si ce n'est peu avant le coup d'envoi, aux alentours de 18 heures, au moment où les joueurs et le staff technique du Paris Saint-Germain - Laurent Fournier en tête - prennent possession du vestiaire qui leur est affecté. Problème: une forte odeur d'ammoniac semble jaillir de cette pièce - du moins, c'est ce qui transparaît de la première impression laissée par cette odeur on ne peut plus suspecte un soir d'OM-PSG. C'est alors que l'on accompagne les joueurs vers des vestiaires bis, en guise de remplacement, à quelques pas d'un studio consacré à une émission... marseillaise. Quoi de plus normal me direz-vous. De même que la présence quelque peu troublante de Clara Morgane, au cas où les joueurs parisiens se sentiraient léser par cette invitation très "classe"...
Toujours est-il que l'on ne peut décemment pas qualifier cet accueil de chaleureux, en dépit des efforts notables de certains membres de l'organisation, dont les efforts pour trouver un vestiaire de rechange (enfin plutôt deux!) sont à mettre au rayon des bons exemples. Sans quoi il aurait été bien difficile de préparer - il ne faut pas l'oublier - une rencontre professionnelle de haut niveau, avec tout ce que cela engendre. De là à analyser cet incident comme une excuse valable de la défaite parisienne au terme d'une rencontre correcte, ce serait faire injure à la belle prestation des Olympiens. De ce fait, il serait bon de souligner le fair-play de la majorité des membres du Paris Saint-Germain (joueurs et staff compris), et ce, même s'il était inévitable de faire part de cet avant-match on ne peut plus tumultueux. La chose la plus condamnable dans l'histoire semble être les propos virulents tenus par Pape Diouf, le président du directoire de l'Olympique de Marseille, à l'issue d'un combat juridique que les Parisiens ont tenu à mettre en place, afin d'éclaircir une situation quelque peu suspicieuse. Ce dernier, au terme du compte-rendu délivré par la Ligue, s'est permis d'exiger "des excuses publiques du PSG", selon ses propres dires, condamnant "la pratique fallacieuse d'un autre temps dont M. Laurent Fournier et ses dirigeants se sont rendus coupables", alors même qu'à aucun moment il n'avait esquissé la moindre compassion vis-à-vis de ses homologues parisiens!
Pour clore ce débat, rien de tel que de faire état du jugement du plus objectif des intéressés, en l'occurrence l'arbitre délégué de la rencontre, dont les propos parlent d'eux mêmes: "une très mauvaise odeur, genre remontée d'égouts" et "une atmosphère qui piquait les yeux et la gorge", propos qui approuvent totalement les doutes émis par l'entraîneur parisien quant à son malaise, avant et pendant le match, et qui n'était certainement pas dû à de la comédie, auquel cas il faudrait immédiatement lui discerner un Oscar. Ajoutons à cela les propos d'un fonctionnaire de police présent sur les lieux des faits: il aurait indiquer qu'il ne pourrait s'agir "que d'un produit à base de lacrymogène". Et comme on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, il serait bon de mettre un terme à ce présumé scandale, qui n'avait de scandaleux que les méthodes employées par les dirigeants marseillais en guise de compassion... Mais nul doute qu'après cet épisode fracassant du désormais célèbre "vestiaire parisien", le match retour risque de sentir un doux parfum de revanche...
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