03 novembre 2005

Nicolas Anelka de retour chez les Bleus!

Trois ans après sa dernière apparition sous le maillot frappé du coq, Nicolas Anelka effectue un retour pour le moins inattendu dans le groupe France. Préconvoqué pour la première fois par Raymond Domenech depuis la prise de fonction de l'ancien patron des Espoirs, cette sélection sonne comme une "mobilisation générale", comme le soulignait le sélectionneur national, à sept mois de la Coupe du monde. C'est aussi un appel aux "oubliés" de la liste, tels que Robert Pires, Mickaël Silvestre, Olivier Dacourt et Benoît Pedretti, ou - plus étonnant encore - Ludovic Giuly, qui brille pourtant avec le Barça depuis plus d'un an.
Sans doute Nicolas Anelka a-t-il été surpris par cette préconvocation, lui qui avait clairement annoncé qu'il avait tiré un trait sur l'équipe de France après de nombreuses déception au fil des non-convocations. Clamant haut et fort ce que certains pensaient tout bas, il s'est d'abord mis lui-même en difficulté il y a de cela trois ans lorsque Jacques Santini eu le malheur - du moins, c'est ainsi qu'il en jugeait - de faire appel à lui pour un match amical, afin de palier la blessure d'un attaquant qui lui avait été préféré au moment de l'annonce de la liste initialement dévoilée. Des propos qui lui avaient valus - à juste titre - d'être logiquement sanctionné par le sélectionneur de l'époque, qui décidait, en son âme et conscience, de ne plus refaire appel à "l'enfant terrible du football français", comme il a si souvent été qualifié par la presse. Une attitude qui avait déjà été adoptée par Aimé Jacquet envers Eric Cantona et David Ginola et qui lui avait value les foudres de la presse, et ce, alors que se profilait la Coupe du monde en France. Vous connaissez la suite...
Mais cette ignorance de la part du sélectionneur national, eu égard à un manque de respect évident de la part du joueur - aussi bien vis-à-vis même du sélectionneur que de ses partenaires - a très vite été approuvée par l'ensemble des médias, même si l'on regrettait plus tard l'absence d'un joueur aussi talentueux. D'autant plus que le joueur, qui ne se faisait guère d'illusion quand à son avenir chez les Bleus, décida, de son propre chef, d'effectuer son mea culpa, à quelques mois de l'Euro 2004, trop tard au goût de Jacques Santini, qui ne lui accordait plus sa confiance. Un championnat d'Europe raté et voilà l'équipe de France en quête de reconstruction. Des fondations reprises en mains par Raymond Domenech, dont les rapports avec le buteur de Fenerbahçe sont connus comme étant assez conflictuels, même si le joueur ne lui a jamais manqué de respect, au contraire de son prédécesseur. Et c'est finalement d'échecs en échecs que Nicolas Anelka tenta, tant bien que mal, de trouver chaussure à son pied (entendez par là un club qui lui permettent de briller), et c'est finalement dans l'anonymat du football turque que l'ancien Gunner a choisit de poser ses valises pour enfin mettre en application tout ce dont il est capable. Des efforts qui payent donc enfin pour le grand copain des Thierry Henry, Sylvain Wiltord et autres William Gallas, alors même que le sélectionneur n'avait pas fait appel à lui lors de la double confrontation des éliminatoires de la Coupe du monde, au sein d'une équipe de France pourtant privée de son duo magique Henry-Trezeguet... Tout un paradoxe!
La balle semble donc être dans le camp de Nicolas Anelka, qui - ne l'oublions pas - devra faire ses preuves au sein d'une équipe de France qui ne manque pas de talents dans le secteur offensif. Une gâchette de plus donc pour les Bleus, qui peuvent tout de même se targuer d'avoir quatre attaquants de classe internationale (Thierry Henry, David Trezeguet, Djibril Cissé, et donc Nicolas Anelka), ce qui n'est pas donner à tout le monde!