31 décembre 2005

ASM: 2005, une année mitigée...

En ce jour du 31 décembre 2005, un constat s’impose, à l’issue d’une année riche en rebondissements au sein du club pourtant discret de la Principauté. Petit retour en arrière : l’année 2005 commença de belle manière pour les Rouges et Blancs, qui se remettaient peu à peu du départ de ses joueurs cadres, symbolisés par le quatuor offensif Giuly-Morientes-Prso-Rothen. Une passation de pouvoir bien loin des espoirs placées par les supporters dans cette équipe new look, mais qui a, au moins, eu le mérite de se battre pour une place en Ligue des champions…
Mais au moment où l’ont s'attendait le plus à revivre quelques sensations en Coupe d’Europe, c’est le premier dérapage qui mit un terme brutal au parcours européen jusque là honorable de l’ASM : une élimination sans gloire au stade des huitièmes de finale face au PSV Eindhoven et voilà la troupe à Deschamps rayée prématurément de la compétition. Il fallait absolument rebondir en championnat pour ainsi s’éviter un début de crise, ce que les Rouges et Blancs firent, mais non sans difficulté… Au final, une troisième place qui ne ravit pas, dans l’absolu, une équipe nourrie aux ambitions de son entraîneur et qui espérait, au moins, arracher la deuxième place. Mais pouvait-on espérer mieux après les départs en cascade de joueurs qui ont contribué pour beaucoup au parcours exceptionnel de l’ASM version 2003-2004 ?...
La saison 2005-2006 débutait ainsi avec un constat difficile, mais ô combien significatif : un budget à rééquilibrer et des ambitions revues à la baisse. Autant dire un sacré coup d’arrêt à la politique ambitieuse menée par un Didier Deschamps dont les espoirs de faire de l’ASM un grand club européen allait peu à peu s’estomper au fil des échecs successifs de ses dirigeants en matière de recrutement. Pire, le club a même été contraint de laisser partir des joueurs aussi charismatiques que Shabani Nonda et Julien Rodriguez, derniers représentants du titre conquis en 2000… Dans ces conditions, difficile de prétendre « titiller » d’intouchables Lyonnais, surtout lorsque l’arrivée d’un « attaquant de classe internationale », qui se faisait tant attendre, ne fut pas concrétisée. Heureusement, le club s’était activé très rapidement sur le marché des transferts en recrutant des joueurs au potentiel intéressant et à bon marché. Olivier Sorlin, Toifilou Maoulida, Olivier Kapo, Guillaume Warmuz, sans oublier Lopez Gerard ou encore Camel Meriem, venaient ainsi compléter un effectif amoindri par le départ de Mohammed Kallon sous forme de prêt. Un recrutement à la hauteur des ambitions de Didier Deschamps, à l’exception près que l’attaquant de classe internationale tant attendu ne vint désespérément pas clore en beauté ce recrutement aussi rapide qu’efficace. Sans aucun doute le gros point noir de la politique menée par le président Pastor et qui consistait à renflouer les caisses du club, sans pour autant freiner la progression sportive de l'équipe.
L’élimination dès le tour préliminaire de la Ligue des champions allait définitivement mettre un terme aux ambitions fixées par le club en début de saison, poussant ainsi un peu plus Didier Deschamps vers la sortie, lui qui paraissait de plus en plus irritée par le mauvais début de saison de son club, aussi bien en Coupe d’Europe qu’en championnat. Son départ n’était finalement que le résultat d’un problème de communication patent des dirigeants au sujet de ce fameux joueur, capable de faire la différence, et qui manquait tant au club au moment où il en avait le plus besoin. Pour ne rien arranger, l’infirmerie du club se remplissait au fil des nombreuses blessures, aussi mystérieuses qu’handicapantes pour l’équipe. Celle de Flavio Roma en est la parfaite illustration, lui qui s’est vu contraint de faire une opération pour mettre fin à ses problèmes physiques récurrents. Celle de Javier Chevanton l’est encore plus… Alors que le club a déboursé pas moins de 10 millions d’euros pour s’attacher les services de l’attaquant international uruguayen la saison dernière, le joueur multiplie les passages à l’infirmerie, laissant orpheline une attaque menée par un Emmanuel Adebayor en manque chronique d’efficacité depuis le début de la saison, puisqu’il n’a marqué qu’un seul but en championnat ! L’arrivée de Francesco Guidolin a néanmoins eu le mérite de relancer une équipe en manque de confiance. Son arrivée, aussi surprenante qu’efficace, a permis au club de se hisser en haut du tableau et de retrouver des couleurs, tant sur la scène nationale qu’européenne.
L’année 2005 aura donc été une année de transition en Principauté, marquée notamment par le départ de Didier Deschamps et par la lente agonie d’un club en manque de repères après les départs de ses derniers joueurs cadres. L’arrivée de Francesco Guidolin a, en tout cas, permis d'apporter, à défaut d'ambitions, beaucoup plus de stabilité et de sérénité. Le recrutement du mercato hivernal donnera certainement le ton de l’avenir du club. L’arrivée de Marco Di Vaio semble être un premier signe positif que le club a des arguments à faire valoir. On peut, en tout cas, espérer que l’équipe apportera la plus belle des réponses : celle de remporter enfin un titre en 2006. C’est tout le mal qu’on leur souhaite !

25 décembre 2005

Souvenirs, souvenirs...

Que de souvenirs ont jonché ma vie de supporter de l’AS Monaco depuis maintenant huit ans! Et c’est pour le meilleur et pour le pire que j’allais, sans le savoir, vivre des moments inoubliables au rythme d’un club qui m’a apporté ce que rien ni personne ne m’a apporté en terme d’émotion. S’il fallait n’en choisir qu’un, je ne serais pas très original en optant pour le match désormais mythique contre le Real Madrid en avril 2004. Un match d’une telle intensité qu’il est bien difficile de ne pas y faire allusion tant le scénario nous a tous coupé le souffle.
Mais pour en revenir à « mes premiers pas » de supporter rouge et blanc, il faut remonter à la saison 97/98, lorsque le club se hissa en demi-finale de la Ligue des champions. Je ne connaissais alors pratiquement rien au foot. Tout juste savais-je que la Coupe du monde aurait lieu en France l’été suivant, mais je découvrais surtout quelque chose de particulier dans cette équipe, si différente des clubs phares que sont l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Au delà des exploits réalisés plus tôt, notamment face à Manchester United, mon premier grand souvenir n’est autre que le match retour des demi-finales de la Ligue des champions opposant l’ASM à la Juventus de Turin. Je me souviens encore de l’annonce d’avant-match de TF1 : « 3-0 : vous en rêvez… ! » Je ne comprenais alors pas ce qu’ils entendaient par là, et pour cause, puisque je n’y connaissais rien (ou presque) sur les règles des matches allers-retours. Bien sûr, j’avais suivis le match aller, et même si le club de la Principauté s’était incliné 4 buts à 1 au Stadio delle Alpi, je cernais déjà quelque chose de fort qui se dégageait de cette équipe. Quelque chose d’inexplicable, au delà de l’aspect sportif engendré par les résultats. La défaite n’avait en rien altéré la passion naissante que j’éprouvais pour ce club si particulier. Et ce n’est pas le match retour qui allait me faire changer d’avis…
C’était en avril 98, à deux mois de la Coupe du monde… Mais tous mes esprits étaient tournés sur le parcours de l’AS Monaco en Ligue des champions. Le match retour avait lieu au stade Louis II et, en ce jour mythique du 15 avril 98, je m’apprêtais à vivre l’un de mes futurs grands moments de supporter. L’équipe se présentait quasiment au complet, avec tous ses grands joueurs qui ont marqué, à leur manière, l’histoire du club : Fabien Barthez, Martin Djetou, Ali Benarbia, John Collins, Victor Ikpeba, David Trezeguet, Thierry Henry, et j’en passe et des meilleurs… Bref, une pléiade de joueurs au talent plus prometteur les uns que les autres. Face à eux se présentaient des grandes stars aux quatre coins de la pelouse, avec notamment Angelo Peruzzi, Antonio Conte, Zinedine Zidane et Alessandro Del Piero, pour ne citer qu’eux. Autant dire une Dream Team, venue chercher la qualification pour la finale de la plus prestigieuse des compétitions. Et le match débutait plutôt mal pour les Rouges et Blancs, cueillis à froid par un but de Nicola Amoruso dès le quart d’heure de jeu. Je ne savais pas, à l’époque, que mon équipe devait inscrire pas moins de cinq buts pour se qualifier. Mon insouciance me valu néanmoins de suivre le match de façon passionnante, sans me soucier des calculs aussi incompréhensibles qu’ennuyeux. Et cela me permit, avant tout, de suivre un grand match de football. Et un grand match ne pouvant l’être qu’avec des buts, l’ASM égalisait par Philippe Léonard, quelques minutes avant la pause. La seconde mi-temps allait offrir un spectacle d’un autre monde, et ce, en dépit du résultat insuffisant pour espérer décrocher la qualification. Thierry Henry rallumait d’ailleurs la flamme de l’espoir en donnant l’avantage à son équipe dès l’entame de la seconde période, avant qu’Alessandro Del Piero ne vienne refroidir les ardeurs monégasques en égalisant, à un quart d’heure de la fin du match. Un coup dur qui aurait pu décourager définitivement les hommes de Jean Tigana, mais c’était sans compter sur la générosité de cette équipe monégasque, dont les efforts pour offrir la victoire à ses supporters allaient être récompensés par un but de Robert Spehar, peu de temps avant la fin du temps réglementaire. Je comprenais alors que, malgré l’élimination, une équipe avait fait rêver la France entière, moi le premier, par son abnégation, sa combativité, son amour du jeu…
La Coupe du monde 98 « digérée », c’est en 99/2000 que j’allais enfin retrouver de quoi « m’enflammer » de nouveau. Mes connaissances footballistiques s’étaient, bien entendu, étoffées par l’épopée des Bleus en Coupe du monde et par la passion grandissante que représentait pour moi le football. Mais c’est avec l’AS Monaco que j’allais poursuivre mon amour de ce sport. Le parcours en Coupe d’Europe n’était pourtant pas aussi prodigieux qu’en 98, loin de là, et c’est finalement en championnat que l’équipe allait me faire vivre des moments de grande émotion. L’AS Monaco retrouvait le devant de la scène nationale, trois ans après son titre de champion de France, que je n’avais alors pas vécu. C’est donc à l’issue d’une année faste en championnat que l’ASM me redonnait des frissons de plaisir. Un titre acquis au terme d’une saison dominée de bout en bout, ornée de matches particulièrement spectaculaires. Je songe notamment à un certain Montpellier/Monaco, dont le scénario, au même titre que les buts spectaculaires, ponctués d’une victoire 3 buts à 2, avaient lancé une saison en tout point remarquable. Et je veux remercier tout ce groupe (les « rescapés » de l’épopée de 98 que sont Fabien Barthez, Willy Sagnol, Philippe Christanval, Philippe Léonard, Martin Djetou, Francisco Da Costa ou encore David Trezeguet, ainsi que les Marcelo Gallardo, Sabri Lamouchi, John-Arne Riise et autres Marco Simone) en ayant une pensée toute particulière pour David Di Tommaso, un joueur au grand cœur et qui avait su attirer la sympathie de tous ses coéquipiers au sein d’un groupe où il n’était pourtant que très rarement titulaire…
Plus difficile fût la chute après ce titre de champion… Le club changea de politique, les valeurs semblaient se perdre… Didier Deschamps succédait à Claude Puel à la tête de l’équipe et le baptême du feu de l’ancien champion du monde fut bien difficile. C’est le moins que l’on puisse dire ! Mais il a su construire un groupe qui, s’il ne ressemblait en rien à l’équipe de 98, ni même à celle de 2000, allait écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du club. C’était en 2003/2004, à l’aube d’une saison où, fait rarissime, tous les joueurs de l’équipe s’étaient unis en formant une sorte de « pacte ». Celui de former un groupe de telle sorte que personne ne quitte le navire après la belle saison effectuée en 2002/2003, couronnée d’une victoire en Coupe de la Ligue. Et c’est paradoxalement un fait malheureux qui lança, bien malgré lui, une saison qui s’annonçait déjà très prometteuse… Il est des destins parfois qui se croisent, du jour au lendemain, sans que rien ne puisse les présager. C’était le 24 août 2003, au soir d’une belle affiche opposant l’AS Monaco au Paris Saint-Germain au Parc des Princes et, sur un tacle assassin de José Pierre-Fanfan, Shabani Nonda était victime d’une très grave blessure qui allait le tenir éloigné des terrains pour de longs mois… Une grosse désillusion pour ce joueur au sommet de son art et qui voulait vivre, plus que jamais, une grande saison. Pour palier cette triste blessure, c’est Fernando Morientes, auréolé d’un riche palmarès, qui posait ses valises en Principauté. Une inspiration comme on en voit rarement dans le football, tant l’ancien Madrilène allait éclabousser le football européen de toute sa classe, permettant ainsi à l’ASM d’atteindre des sommets. Il y eu d’abord ce match d’anthologie face à La Corogne, ponctué d’un score astronomique de 8 buts à 3 et auquel Fernando Morientes assistait des tribunes. Il y eu ensuite ce match inoubliable face au Real Madrid, lors duquel il marquait un but splendide de la tête. Un match qu’aucun supporter monégasque ne pourra jamais oublier, tant la ferveur a atteint des limites jusque là inexplorées.
Il y eu bien la belle victoire face à Chelsea en demi-finale et la qualification historique pour la finale de la Ligue des champions, ou encore la défaite malheureuse à Gelsenkirchen face à Porto… Mais c’est bien l’aventure humaine extraordinaire qui animait ce groupe tout au long de la saison qui nous laissera nous, supporters de l’AS Monaco, un souvenir impérissable…

11 décembre 2005

Les Verts ont un appétit de Lyon!

L'AS Saint-Étienne s'apprête à vivre LE grand moment de toute sa saison: le derby face à l'Olympique Lyonnais! C'est en quelque sorte un choc des générations que nous proposera le match de clôture de la 18ème journée du championnat de France de Ligue 1, ce soir, entre l'ancien club préféré des Français et le nouveau. Une passation de pouvoir qui ne satisfait certainement pas les Stéphanois, eux qui ne rêvent que d'une chose: être la première équipe à vaincre l'Olympique Lyonnais cette saison...
Ce derby revêt une particularité d'autant plus remarquable que la confrontation de la saison dernière avait livré un scénario incroyable. Les Verts menaient en effet 2 buts à 1 avant de craquer en toute fin de match, pour finalement céder dans les dernières minutes. Une victoire les propulserait même à la 6ème place du classement, ce qui n'est pas négligeable pour les Verts, dont l'ambition de bien figurer en championnat s'est accrue cette année. Mais les hommes d'Elie Baup devront se méfier de l'armada offensive lyonnaise, symbolisée par le trio offensif Wiltord-Carew-Govou, titularisés pour ce derby, et ce, en dépit de la très grande solidité défensive illustrée par les 1534 minutes d'invincibilité établit cette année par Jérémie Janot dans le chaudron de Geoffroy-Guichard.
Cette force de frappe symbolisée par ce trident offensif permet aujourd'hui à l'OL d'être craint sur toutes les pelouses françaises et même, aujourd'hui, européennes. Qualifiés aisément pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, les Lyonnais ne comptent certainement pas s'endormir sur leurs lauriers, eux qui ont un record à battre: celui du record d'invincibilité sur l'ensemble d'une saison. Un challenge qui, au-delà de tuer la concurrence, motive plus que jamais des joueurs considérés par beaucoup comme de véritables guerriers. En témoignent le but inscrit à la dernière minute face à Rosenborg, mardi dernier, ou encore la fameuse victoire, la saison dernière, face à... Saint-Étienne. Autant dire que les hommes de Gérard Houllier auront à coeur de conclure l'année en beauté et d'aller chercher une énième victoire en championnat, qui plus est chez le rival de toujours...
Les vingt-deux acteurs ont, en tout cas, une belle rencontre à offrir au public de Geoffroy-Guichard, dans un championnat en manque de spectacle et de buts. Fort de son redoutable potentiel offensif, l'Olympique lyonnais devra déverroullier une défense réputée infranchissable dans son chaudron. Un chaudron prêt à bouillir de plaisir pour ce derby qui sent bon le spectacle et les buts. C'est tout le mal que l'on peut souhaiter aux supporters des deux camps!

10 décembre 2005

CdM2006: tirage plutôt clément pour les Bleus...

Le tirage au sort de la Coupe du monde 2006, effectué hier soir à Leipzig, a réservé un groupe largement à la portée de l'équipe de France, qui se verra opposée à la Suisse, à la Corée du Sud et au Togo dans le cadre du premier tour. Néanmoins, l'expérience des précédents mondiaux, notamment en 2002, incite à la plus grande prudence, surtout lorsque l'on s'aperçoit de la valeur réelle des différents adversaires.
C'est tout d'abord un adversaire habituel que les Bleus vont rencontrer puisque la Suisse sera de nouveau dans le groupe des Bleus après les éliminatoires de l'Euro 2004 et de la Coupe du monde 2006, ainsi que la poule de l'Euro 2004. Les Helvétiques auront à cœur de prendre leur revanche sur les précédents éliminatoires où, à défaut d'avoir perdu face aux Bleus, ils avaient été devancés in extremis aux classement final, forcés par la même occasion à sortir délicatement d'un barrage face à la Turquie, une confrontation qui avait fait coulé beaucoup d'encre... Sortis indemnes d'un traquenard, les Suisses peuvent se targuer d'avoir barrer la route au médaillés de bronze de la Coupe du monde 2002, eux qui étaient déjà aller chercher la deuxième place du groupe dans l'antre de Lansdowne Road...
Si par bonheur les Bleus remportaient leur premier match, ils auraient alors l'occasion de se qualifier pour les huitièmes de finale en cas de victoire sur la Corée du Sud, grosse surprise du Mondial co-organisé en 2002 avec le Japon. Quatrièmes de la précédente édition, les sud-Coréens voudront sans doute rééditer une belle performance, bien que la tâche s'annonce des plus difficiles... En effet, la présence massive des supporters en 2002 sera bien loin d'être à la hauteur en 2006, du fait des 11000 kilomètres séparant la péninsule coréenne de l'Allemagne. D'autant que l'entraîneur d'alors, qui n'est autre que Guus Hiddink a, depuis longtemps, quitté la sélection pour venir entraîner l'équipe nationale australienne, après un passage remarqué au PSV Eindhoven. Comment vont se comporter les Sud Coréens lors de la prochaine Coupe du monde? Telle est la question...
Enfin, le grand inconnu du groupe G sera le Togo, troisième adversaire de l'équipe de France et dont on ne connaît aucun rien, si ce n'est l'attaquant évoluant à l'AS Monaco, à savoir Emmanuel Adebayor, qui pourrait d'ailleurs être rejoint par un autre joueur bien connu du championnat de France, en la personne de Valérien Ismaël. Désireux de jouer la Coupe du monde et après avoir tenté d'obtenir la nationalité allemande afin de pouvoir jouer sous les couleurs de la Mannschaft, le défenseur du Bayern Munich pourrait, contre toute attente, opter pour la nationalité togolaise, par l'intermédiaire de sa femme, qui est précisément d'origine togolaise. Et si, – espérons-le! – l'équipe de France était amenée à se qualifier dès le deuxième match face à la Corée du Sud, Raymond Domenech pourrait alors faire jouer ceux que l'on appellent affectueusement les "coiffeurs", c'est-à-dire les joueurs qui n'ont pas – ou peu – joué lors des deux premières rencontres de la compétition. On pourrait alors tout à fait voir une opposition intéressante entre Emmanuel Adebayor et la charnière centrale de Monaco, à savoir Squillaci-Givet...
Et si l'équipe de France parvenait à se hisser à la première place du groupe, elle affronterait le deuxième du groupe H, qui sera probablement l'Espagne ou l'Ukraine, voire la Tunisie. On pourrait alors imaginer affronter, toujours en cas de victoire, l'Italie ou la République tchèque en quart, le Brésil en demi et – allez, soyons fous! – l'Allemagne en finale! Un plateau qui, s'il ravirait la France entière, n'en reste pas moins au conditionnel...

04 décembre 2005

Lyon, hors catégorie!

Décidément, l'Olympique lyonnais avait véritablement envie de tuer définitivement la concurrence! Non contents de posséder 13 points d'avance sur le Paris Saint-Germain avant la 17ème journée, les Lyonnais ont encore plus creusé l'écart après leur victoire, hier après-midi, au stade Gerland, sur le score de 2 buts à 0. Un résultat qui n'arrange certainement pas l'intérêt de ce championnat de France à deux vitesses entre l'Olympique lyonnais et les autres...
Nourris de belles intentions avant ce match au sommet de la 17ème journée du championnat de France de Ligue 1, les joueurs de la capitale étaient rapidement cueillis à froid... Après seulement cinq minutes de jeu, Tiago reprenait un ballon à l'entrée des 16 mètres 50, mais en ratant son tir le ballon revenait sur Fred, dont la reprise instantanée en pivot trouvait le chemin des filets du but gardé par Lionel Létizi. Pas évident dans ces conditions d'entamer un match avec un but de retard face à une équipe aussi bien organisée que Lyon. Surtout lorsqu'on notait l'abnégation dont faisaient preuve les Lyonnais dès le début du match, eux qui débutaient - comme c'est souvent le cas en championnat - sans le duo Wiltord-Carew, mais avec le trio habituel Fred-Govou-Malouda. Grâce à ce trident offensif, les Lyonnais disposent d'une redoutable force offensive, alliant vitesse et percussion, dotée d'une complémentarité qui leur permet de se trouver quasiment les yeux fermés. Face à cette démonstration de force, le PSG paraissait bien ridicule, hier, malgré de bonnes intentions.
La seconde mi-temps changeait légèrement de physionomie, avec des Lyonnais qui contrôlait le match en imprimant leur rythme face à une formation parisienne en manque d'inspiration. Seul Jérôme Rothen réussissait à inquiéter Grégory Coupet sur une volée du gauche sauvée par Cris à un mètre de son but. Cris qui confirme qu'il est bien le meilleur défenseur du championnat, au prix d'une présence et d'une régularité remarquable au sein de la défense rhodanienne. L'international brésilien a acquis une réputation telle que les attaquants se retrouvent vite découragés par sa capacité à annihiler toutes les actions adverses. Et lorsque l'on sait à quel point Grégory Coupet est un rempart quasi infranchissable, il était bien difficile pour les hommes de Laurent Fournier de faire un bon résultat, surtout lorsque la réussite s'invite également au rendez-vous... Les entrées successives de Sylvain Wiltord et de John Carew n'arrangeait pas les choses... Et c'est d'ailleurs l'attaquant norvégien qui trouvait la faille sur une belle frappe des 20 mètres.
Grâce à cette victoire, l'OL écarte définitivement le PSG de la course au titre en reléguant les joueurs de la capitale à 16 longueurs au classement. Une victoire qui s'inscrit dans la continuité d'un club qui semble enfin acquérir une renommée à la hauteur de son potentiel, puisqu'un sondage effectué cette semaine montre que l'Olympique lyonnais devance son homologue marseillais au classement des clubs préférés des Français. Une grande première pour le club aux quatre titres de champion de France et qui doit réjouir, à un très haut point, un président qui lutte depuis des années pour inscrire ce club parmi les plus grands en Europe, à savoir Jean-Michel Aulas. Quoi de mieux pour préparer le derby face à Saint-Étienne, dimanche prochain, pour le compte de la 18ème journée de championnat?...

03 décembre 2005

Paris, enfin magique?

Le Paris Saint-Germain aura l'occasion, cet après-midi, de montrer son véritable potentiel en allant défier l'Olympique lyonnais au stade Gerland. Toujours invaincus, toutes compétitions confondues, les quadruples champions de France comptent bien poursuivre leur quête du cinquième sacre consécutif, ce qu'aucun club français n'a encore jamais réussi dans toute l'histoire du championnat de France. Une performance qui ne semble pas faire l'ombre d'un doute, tant la maîtrise collective du groupe lyonnais paraît invincible, aussi bien en championnat qu'en Coupe d'Europe d'ailleurs. Et si le Paris Saint-Germain a un vrai défi à relever, celui-ci semble bien réalisable dans la mesure où la dernière équipe à avoir battu les Lyonnais sur leur terrain n'est autre que... le PSG!
Déjà sacré champion d'automne à l'issue de la 16ème journée, l'Olympique lyonnais va tenter de finir l'ensemble des matches allers en terminant invaincu. Pour cela, il faudra tenir le choc face au Paris Saint-Germain, mais aussi résister dans le Chaudron de Geoffroi-Guichard, la semaine prochaine, pour un derby que tout le monde attend avec une certaine impatience, pour conclure à domicile face à une très bonne équipe de Lille. Un joli challenge attend donc les coéquipiers de Grégory Coupet qui, s'ils se veulent méfiants, abordent cette dernière ligne droite avec sérénité. Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et assurés de la première place du groupe, les Lyonnais se verraient bien creuser un écart déjà conséquent avec un de ses principaux "concurrents" (si on peut parler de concurrence...). Autant dire qu'une victoire les laisseraient quasiment terminer le championnat en faisant cavalier seul.
Une situation que les Parisiens ne veulent absolument pas vivre, eux qui affichaient de belles ambitions en début de saison, au même titre que Monaco et Marseille. Leur bon début de championnat laissait en effet augurer un avenir prometteur, même si les quelques accrocs concédés notamment face à Nice, puis face à Saint-Étienne, ont eu raison des ambitions d'un Laurent Fournier toujours très prudent dans sa façon d'analyser les résultats de son équipe, et ce, quelque soit la prestation proposée par ses joueurs. Il n'empêche que le PSG a de sacrés arguments à faire valoir et que les joueurs de la capitale se verraient bien créer l'exploit à Gerland pour définitivement lancer une saison jusque là mitigée par des performances en dents de scie. En témoignent la belle performance des hommes de Laurent Fournier au stade Chaban-Delmas, il y a quinze jours, face à Bordeaux, suivie, une semaine plus tard, d'une défaite aussi surprenante que logique face à Lens sur le score de 4 buts à 3. Une contre-performance qui sonne comme un sacré coup d'arrêt, tant l'équipe a paru bien en deçà que ce l'on est en droit d'attendre d'elle. Une contre-performance qui a néanmoins le mérite de piquer les joueurs au vif avant une rencontre capitale à l'extérieur, qui plus est chez le leader du championnat.
C'est donc une formation parisienne dos au mur qui se rend cet après-midi au stade Gerland, pour y défier une redoutable équipe lyonnaise, plus motivée que jamais à l'idée de tuer la concurrence et de préparer au mieux le derby face à Saint-Étienne, qui aura lieu la semaine prochaine. Un match qui, s'il n'assurera pas l'avenir des deux équipes, donnera néanmoins le ton d'une deuxième partie de championnat que tout le monde espère plus serrée que la première...