28 octobre 2005

Un OM/PSG au parfum d'ammoniac...

Près de deux semaines après le choc tant attendu entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, il était temps de lever le voile sur la polémique qui a alimenté cet après-match quelque peu houleux dans les coulisses.
Pour ce faire, revenons-en aux faits. Dimanche 16 octobre 2005: choc au sommet de la 11ème journée de Ligue 1 entre les deux ennemis jurés du football français, à savoir l'OM et le PSG. Jusque là, rien de plus normal, si ce n'est peu avant le coup d'envoi, aux alentours de 18 heures, au moment où les joueurs et le staff technique du Paris Saint-Germain - Laurent Fournier en tête - prennent possession du vestiaire qui leur est affecté. Problème: une forte odeur d'ammoniac semble jaillir de cette pièce - du moins, c'est ce qui transparaît de la première impression laissée par cette odeur on ne peut plus suspecte un soir d'OM-PSG. C'est alors que l'on accompagne les joueurs vers des vestiaires bis, en guise de remplacement, à quelques pas d'un studio consacré à une émission... marseillaise. Quoi de plus normal me direz-vous. De même que la présence quelque peu troublante de Clara Morgane, au cas où les joueurs parisiens se sentiraient léser par cette invitation très "classe"...
Toujours est-il que l'on ne peut décemment pas qualifier cet accueil de chaleureux, en dépit des efforts notables de certains membres de l'organisation, dont les efforts pour trouver un vestiaire de rechange (enfin plutôt deux!) sont à mettre au rayon des bons exemples. Sans quoi il aurait été bien difficile de préparer - il ne faut pas l'oublier - une rencontre professionnelle de haut niveau, avec tout ce que cela engendre. De là à analyser cet incident comme une excuse valable de la défaite parisienne au terme d'une rencontre correcte, ce serait faire injure à la belle prestation des Olympiens. De ce fait, il serait bon de souligner le fair-play de la majorité des membres du Paris Saint-Germain (joueurs et staff compris), et ce, même s'il était inévitable de faire part de cet avant-match on ne peut plus tumultueux. La chose la plus condamnable dans l'histoire semble être les propos virulents tenus par Pape Diouf, le président du directoire de l'Olympique de Marseille, à l'issue d'un combat juridique que les Parisiens ont tenu à mettre en place, afin d'éclaircir une situation quelque peu suspicieuse. Ce dernier, au terme du compte-rendu délivré par la Ligue, s'est permis d'exiger "des excuses publiques du PSG", selon ses propres dires, condamnant "la pratique fallacieuse d'un autre temps dont M. Laurent Fournier et ses dirigeants se sont rendus coupables", alors même qu'à aucun moment il n'avait esquissé la moindre compassion vis-à-vis de ses homologues parisiens!
Pour clore ce débat, rien de tel que de faire état du jugement du plus objectif des intéressés, en l'occurrence l'arbitre délégué de la rencontre, dont les propos parlent d'eux mêmes: "une très mauvaise odeur, genre remontée d'égouts" et "une atmosphère qui piquait les yeux et la gorge", propos qui approuvent totalement les doutes émis par l'entraîneur parisien quant à son malaise, avant et pendant le match, et qui n'était certainement pas dû à de la comédie, auquel cas il faudrait immédiatement lui discerner un Oscar. Ajoutons à cela les propos d'un fonctionnaire de police présent sur les lieux des faits: il aurait indiquer qu'il ne pourrait s'agir "que d'un produit à base de lacrymogène". Et comme on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, il serait bon de mettre un terme à ce présumé scandale, qui n'avait de scandaleux que les méthodes employées par les dirigeants marseillais en guise de compassion... Mais nul doute qu'après cet épisode fracassant du désormais célèbre "vestiaire parisien", le match retour risque de sentir un doux parfum de revanche...

19 octobre 2005

Thierry Henry entre dans la légende!

Thierry Henry est définitivement entré dans la légende d'Arsenal en inscrivant ses 185ème et 186ème buts sous les couleurs londoniennes, mardi soir, face au Sparta Prague, pour le compte de la 3ème journée du 1er tour de la Ligue des champions. En devançant d'un but son illustre prédécesseur, le redoutable Ian Wright, il est en effet devenu le meilleur buteur de l'histoire du club. Un record qui efface ainsi celui de son maître incontesté, lui-même qui a beaucoup apporté au buteur de l'équipe de France lorsque celui-ci est arrivée sur les bords de la Tamise en 1999. Un destin que Ian Wright a tracé lui-même en enseignant tous ses secrets de buteur à son poulain, insufflant ainsi au joueur un esprit de "goleador".
C'est donc après un court passage à la Juventus de Turin que l'ancien attaquant de l'AS Monaco posa ses valises dans la capitale britannique afin de montrer enfin la pleine mesure de son talent. Champion du monde en 1998 avec l'équipe de France, le natif des Ulis va alors révéler tout son potentiel dans un club qui semble lui aller comme un gant. Les buts se succèdent au même rythme que sa progression fulgurante, et son talent va véritablement éclater au monde entier lorsqu'il devient le buteur attitré de l'équipe de France, un an seulement après son arrivée chez les Gunners. Un titre à l'Euro 2000 obtenu avec l'équipe de France avec, à la clé, un titre anecdotique de meilleur buteur des Bleus - comme en 98 - et l'attaquant d'Arsenal se dessine une réputation de redoutable avant-centre.
D'abord placé sur le côté gauche par Arsène Wenger, c'est surtout dans l'axe qu'il fait bénéficier son club de toute son aura. La conséquence est immédiate: le compteur-but s'affole, au même titre que les passes décisives, qui lui permettent de bonifier encore davantage son équipe et de remporter plusieurs titres nationaux, sans pour autant parvenir à exprimer tout son potentiel en Coupe d'Europe. Thierry Henry a même réussi l'incroyable exploit de terminer meilleur buteur et meilleur passeur du championnat anglais à l'issue de la saison 2003-2004! Une performance qui souligne l'altruisme de ce joueur aux qualités techniques au dessus de la moyenne dans la caste des avants-centres purs. Une aisance technique qui lui permet d'éliminer des adversaires en un-contre-un avec une facilité déconcertante, avant de finir lui-même le travail ou de donner un caviar à un partenaire situé à proximité. Bref, un talent exceptionnel au service du collectif qui, s'il ne s'est pas révélé après le départ provisoire à la retraite de Zinedine Zidane l'année dernière, n'en reste pas moins un argument de poids pour une équipe de France en quête de rachat après un parcours éliminatoire en demi-teinte.
Ce record est bien entendu significatif dans l'histoire d'un joueur puisqu'il s'inscrit dans la durée. Un exploit d'autant plus important qu'il récompense la régularité d'un joueur qui ne mérite plus, outre de remporter de nouveaux titres - et notamment la Ligue des champions, d'être enfin sacré Ballon d'Or...

16 octobre 2005

OM/PSG: le choc!

Toute la Canebière est en ébullition en ce dimanche 16 avril 2005, au moment d'accueillir l'ennemi intime du club de leur coeur. L'Olympique de Marseille reçoit ainsi son grand rival, le Paris Saint-Germain, ce soir, pour - espérons-le - clore en beauté cette 11ème journée de Ligue 1. Un match qui passionne, chaque année, la France entière, de par la passion qu'engendre cette rivalité entre les deux clubs phares du football français - en dehors, bien sûr, de l'Olympique lyonnais. Mais ce match, plus que les précédents, revêt un caractère particulier, en ce sens qu'il oppose deux équipes qui retrouvent enfin un fond de jeu à la hauteur de leurs ambitions. Car, même si l'OM n'occupait qu'une peu reluisante 11ème place à l'issue de la 10ème journée de championnat, les Olympiens retrouvent peu à peu ce brin d'enthousiasme qui peut les aider à rattraper leurs rivaux parisien, dauphins des Lyonnais depuis plusieurs semaines.
Un choc au sommet ne dépend pas forcément de la place qu'occupent les deux équipes avant le coup d'envoi. Outre un intérêt sportif, c'est toute une ville, tout un peuple qui se retrouve afin de vivre un moment fort, capable de faire lever les foules et d'élever un simple match de football au rang de grand rendez-vous sportif. Certes, les récentes années ne nous ont pas véritablement offert de match digne de ce nom, la faute à des dissensions internes de part et d'autre et à une opposition entre un club en plein doute et une équipe plus en forme. Ainsi, et à tour de rôle, l'OM et le PSG tentaient tant bien que mal de briller et de répondre aux attentes de leurs supporters respectifs, mais chacun peinait pendant que l'autre trouvait ce supplément d'âme qui manquait à son concurrent au même moment. Si bien que ce choc au sommet dissimulait chaque fois le véritable enjeu sportif, à savoir "prendre les trois points" comme il est coutume de dire dans le football moderne, un besoin souvent plus capital pour l'un que pour l'autre suivant le classement, même si la rivalité fait que ce genre de calcul est dérisoire au moment de la grande confrontation. Et cette année, c'est le Paris Saint-Germain, fort de sa série de huit victoires lors des neuf dernières oppositions, qui se présente au Vélodrome en position de force.
Mais les Olympiens, pénalisés par leur début de saison calamiteux, se veulent rassurant au moment d'affronter leur bête noire. En témoigne leur belle série de quatre victoires lors de leurs cinq derniers matches, série qui, à défaut de les propulser dans la première partie du classement, leur permettent d'envisager un avenir plus en adéquation avec les ambitions du club, si bien qu'en cas de succès, ce soir, face à son grand rival, l'Olympique de Marseille reviendrait à trois points du club de la capitale, pourtant à crédité d'un bon début de saison. De quoi raviver la flamme de l'espoir pour des supporters marseillais toujours aussi avides de succès, surtout lorsqu'il s'agit de battre leur ennemi intime. Autant dire que, au delà d'un succès très attendu, c'est surtout l'occasion rêvée de faire de cette opposition un match référence, au moment où les Marseillais ont, plus que jamais, besoin d'enchaîner les victoires. Le retour de Fabien Barthez passerait presque inaperçu, lui qui a réduit sa suspension au prix de dix travaux d'intérêt général dont il n'avait pas spécialement besoin pour relativiser les évènements.
Voilà qui promet, en tout cas, un duel à la hauteur de ce que représente cet évènement semi-annuel. Et souhaitons que ce duel au sommet nous offre un spectacle digne de ce nom et que les traditionnels débordements laissent enfin place à une vraie rivalité sportive...

15 octobre 2005

Un Chelsea impitoyable!

Chelsea est-il invincible? La question mérite véritablement d'être posée après un début de saison qui force le respect. Avec un bilan de neuf victoires en championnat en autant de rencontres, difficile de trouver un quelconque motif de déception du côté des Blues. La dernière victime en date: Bolton, atomisée cette après-midi sur sa pelouse par cette machine à gagner et à marquer. Et ce ne sont pas les Reds de Liverpool qui me contrediront, eux qui ont subi une sentence sensiblement identique en s'inclinant 4 buts à 1 à Anfield Road il y a deux semaines, face à cette redoutable formation dirigée par un José Mourinho qui brille autant par son arrogance que par son charisme. Si bien que depuis le début de la saison, l'équipe a remporté tous ses matches, toutes compétitions confondues, à l'exception de leur deuxième match de Ligue des champions face à... Liverpool. De quoi impressionner un championnat considéré par beaucoup comme joué d'avance. Et si le championnat de France peut également souffrir d'un manque de concurrence vis-à-vis du quadruple champion de France lyonnais, les clubs anglais vont devoir se faire une raison: les Blues ont une telle soif de victoires qu'il sera quasiment mission impossible de les empêcher de conquérir un deuxième titre consécutif en Premier League.
Pour tenter d'expliquer cette incroyable force qui anime les hommes de José Mourinho, il est inévitable de parler en terme de pouvoir économique. L'arrivée il y a trois ans de Roman Abramovich a permis au club londonien, outre le fait de rembourser toutes ses dettes, de bâtir un empire financier que seuls Manchester United et le Real Madrid sont capables, à l'heure actuelle, de contester. Dans ces conditions, difficile de rivaliser lorsque toutes les équipes ne bénéficient pas des mêmes armes pour attaquer une nouvelle saison. Ainsi, autour des cadres que sont John Terry et Franck Lampard, l'homme d'affaire russe a recruté à souhait depuis son entrée dans le capital du club: une pluie de millions s'est abattue en Europe. La dernière en date concerne l'arrivée quelque peu chaotique de Michael Essien, après moult négociations qui ont abouties à un transfert estimé à 38 millions d'euros pour un joueur qui, il y a deux ans, était à peine promis un bel avenir, lui qui allait pourtant franchir un palier bien plus important que l'on pouvait le croire, au point d'être considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs au monde à son poste. Didier Drogba a, lui aussi, connu un parcours similaire, passant de Guingamp à Chelsea en l'espace de deux saisons seulement! Montant du transfert: 37 millions d'euros! Et l'on ne parle pas des Wright-Philips, Ricardo Carvalho, Petr Cech, Hernan Crespo ou encore Arjen Robben, qui ont tous rejoint le club à coup de millions d'euros. Arsène Wenger, l'entraîneur français d'Arsenal, est d'ailleurs monté au créneau en dénonçant ces pratiques qui font considérablement vaciller la concurrence en matière de pouvoir économique.
Mais le simple fait d'expliquer cette hégémonie par ce paramètre serait oublier qu'une équipe se construit d'abord avec des joueurs et un esprit d'équipe. Et lorsque l'on voit à quel point le Real Madrid est devenu une usine à star, montrant plusieurs fois ses limites ces dernières années en privilégiant le côté marketing à l'esprit sportif, on est en droit de dire que Chelsea est un exemple en matière d'esprit d'équipe. Pendant que le Real multipliait les rencontres soi-disant "amicales" en Asie, les Blues se préparaient consciencieusement aux Etats-Unis face à des pointures européennes, telles le Milan AC, bénéficiant ainsi d'une opposition à la hauteur de leur standing, alors que les Madrilènes étaient piteusement battus par de modestes formations asiatiques, accumulant par la même occasion de la fatigue en raison, en plus du voyage et de l'accumulation des matches, de la pression médiatique qui entourait cette campagne. Manchester United est un autre exemple de réussite. Le club s'est structuré au fil des années en bâtissant un centre de formation à la hauteur de leurs ambitions. Mais le plus surprenant vient de la rapidité avec laquelle Chelsea a atteint le niveau qui est le sien aujourd'hui, au contraire des Mancuniens, qui ont du patienter près de dix ans pour enfin atteindre ses objectifs. Deux ans ont, en effet, suffi au club de Roman Abramovich pour mettre fin à cinquante années de disette en championnat. Un tour de force qui s'explique par cette incroyable force de caractère que dégage cette équipe, une force qui a été favorisée par l'arrivée de José Mourinho, dont l'influence, tant sur la scène médiatique que sur les pelouses d'Europe, a véritablement donné ce supplément d'âme qui permet aux Blues d'atteindre un niveau aussi élevé.
Autant dire qu'il sera bien difficile de mettre fin aux envies communes de l'entraîneur portugais et de ses joueurs, dont la confiance autant que les critiques qui entourent le club donnent un courage et une combativité qui n'est pas près de s'éteindre d'ici la fin de la saison. Mais le football nous a souvent appris qu'il n'était pas une science exacte, de quoi donner ne serait-ce qu'un soupçon d'espoir à leurs adversaires et de proposer au championnat anglais un combat sportif digne de ce nom...

13 octobre 2005

Les Bleus enfin qualifiés!

L'équipe de France est finalement parvenue à arracher sa qualification pour la Coupe du monde 2006, en battant Chypre 4 buts à 0 et en bénéficiant du résultat nul entre l'Eire et la Suisse. Au terme d'un suspense qui a vu les quatre principaux concurrents se neutraliser à onze reprises - en douze confrontations - il était écrit que cette soirée allait nous donner de nouvelles occasions de trembler. Qui plus est à l'issue d'une rencontre particulièrement crispante où les Bleus ont dû patienter près d'une demi-heure et l'ouverture du score de son maître à jouer, en la personne de Zinedine Zidane, pour enfin se libérer pour finir le travail qui leur permettrait de se mettre à l'abri d'une éventuelle victoire de la Suisse à Lansdowne Road. Pour ce faire, cinq buts devaient être marqués au minimum pour dépasser la Suisse en cas d'égalité. Mais le festival offensif des Tricolores est finalement resté bloqué à quatre réalisations, ce qui auraient été insuffisant si les Irlandais s'étaient inclinés face aux Helvètes. Toujours est-il qu'au terme de ces éliminatoires, l'équipe de France termine en tête de son groupe, restant du même coup invaincue, au même titre que la Suisse et Israël, respectivement barragiste et éliminée. Les Irlandais, eux aussi, regarderont la Coupe du monde à la télévision, eux qui devaient s'imposer pour espérer jouer les barrages.
Avant le match, Youri Djorkaeff ne manquait pas de résumer le chemin à suivre: "ce match ne doit pas être un concours de tirs au but mais un concours d'intelligence". Mais les conseils avisés du champion du monde 98 ne semblaient visiblement pas inspirer les Bleus, qui démarraient la rencontre de manière quelque peu désorganisée et qui pêchaient par excès de précipitation, ce que l'on peut mettre sur le compte de l'enjeu du match et de l'importance d'inscrire ces fameux cinq buts, synonymes de qualification, même en cas de victoire helvétique en Irlande (par un seul but d'écart, bien sûr). Les Chypriotes se permettaient même le luxe d'occuper la moitié de terrain des Tricolores, qui laissaient l'initiative à leurs adversaires en se trouvant systématiquement à égalité numérique sur les replis défensifs. Et c'est finalement face à un adversaire qui ne fermait pas le jeu que les attaquants français, emmenés par le trio Wiltord-Cissé-Govou, se faisaient un plaisir de contre-attaquer avec une facilité déconcertante, mais avec toujours ce manque d'efficacité chronique devant le but, à l'image d'un Djibril Cissé en totale manque de confiance dans ce match pourtant favorable aux attaquants français, tant le marquage mis en place par les Chypriotes laissait à désirer.
Mais il n'est de match facile que si l'efficacité est au rendez-vous. Et ce n'est certainement pas un tableau d'affichage qui restait désespérément vierge qui avait de quoi mettre les Bleus sur les bons rails. D'autant que l'équipe de France restait potentiellement éliminée pendant près d'une demi-heure, moment que choisissait Zinedine Zidane pour inscrire un but libérateur, comme l'avait fait, en son temps, Michel Platini - à trois reprises - lors des éliminatoires des Coupes du monde 78, 82 et 86. Déjà à l'oeuvre dès la 2ème minute de jeu sur une frappe astucieuse des quarante mètres qui obligeait le portier chypriote à repousser le ballon en corner, le "sauveur des Bleus", comme on a souvent tendance à le considérer, indiquait le chemin à suivre à ses partenaires, quelque peu tétanisés par l'enjeu de la rencontre. Un but qui allait véritablement libérer toute l'équipe, orpheline, en plus des absences conjuguées de Thierry Henry, David Trezeguet et Claude Makelele, de Patrick Vieira, qui sortait sur blessure un peu plus tôt dans le match. Et ce n'est que trois minutes après cette ouverture du score que Sylvain Wiltord doublait la mise, suite à une combinaison avec Djibril Cissé. A la 41ème minute, c'est d'ailleurs l'attaquant de Liverpool qui obtient une occasion de porter le score à 3-0, après avoir bénéficié d'un joli "cadeau" des Chypriotes, tous présents dans les trente derniers mètres tricolores, permettant ainsi à l'attaquant français de partir seul au but... Mais il est des soirs où rien ne va pour ces buteurs en manque de confiance, et le duel était une nouvelle fois remporté par le gardien adverse. Ce n'est que partie remise puisque, trois minutes plus tard, Vikash Dhorasoo profitait là encore du laxisme de la défense adverse pour inscrire le troisième but tricolore. Au retour des vestiaires, le match baissait nettement d'intensité et il fallait attendre l'entrée en jeu de Ludovic Giuly, en lieu et place de Sylvain Wiltord, pour trouver trace d'une nouvelle occasion de but. Et c'est en toute logique que le Barcelonais clôturait la marque, en toute fin de match, sur un beau service de Zinedine Zidane. Une fin de match où l'on notait la clameur du public du stade de France, venu en nombre assisté à la victoire des Bleus, mais qui apprenait surtout la bonne nouvelle de Lansdowne Road, où Irlandais et Suisses se neutralisaient, permettant ainsi à l'équipe de France, à défaut d'avoir inscrit ce fameux cinquième but libérateur, d'obtenir enfin son billet pour le Mondial allemand.
Une qualification historique puisque l'équipe de France n'avait plus obtenue son billet pour un tel évènement - par l'intermédiaire des éliminatoires - depuis vingt ans, après deux qualifications d'office successives. Un fait qui ne semble pas avoir ému plus que cela les joueurs, dont la réserve contrastait nettement avec l'euphorie qu'engendre habituellement un tel évènement et qui animait, à juste titre, les 80000 spectateurs du stade de France. Un comportement étrange que ne manquait pas de remarquer Raymond Domenech, qui s'est dit "surpris", à l'issue de la rencontre, par cette attitude générale, même s'il soulignait que cette qualification ne représentait, pour tout le groupe, qu'une "étape" dont l'échéance a été fixée au 9 juillet 2006, date de la finale de la prochaine Coupe du monde...

12 octobre 2005

Soirée décisive pour les Bleus...

L'équipe de France est à 90 minutes d'une qualification pour la Coupe du monde 2006. Pour cela, les Bleus devront non seulement gagner, ce soir, face à Chypre, dans un stade de France plein à craquer, mais également marquer un maximum de buts pour éviter de dépendre du résultat de la Suisse à Lansdowne Road. En effet, une victoire peut suffire, mais à condition que les Helvètes ne gagnent pas en Irlande, auquel cas les Tricolores seraient contraints à inscrire au moins cinq buts pour espérer finir en tête de leur groupe. Toujours privés de Thierry Henry et David Trezeguet, les hommes de Raymond Domenech devront faire preuve de la plus grande efficacité pour ne pas tomber dans le doute, au moment où le spectre de la défaite face à la Bulgarie en 1993 pourrait tétaniser les joueurs.
Le suspense est en tout cas, plus que jamais, présent dans ce groupe 4, où quatre équipes peuvent encore espérer décrocher leur billet pour le Mondial allemand, même si Israël a déjà joué tous ses matches. Des Israéliens surprenants leaders au classement, devant la Suisse et la France, qui se livreront, quoi qu'il arrive, une bataille à distance pour la qualification, tandis que les Irlandais feront office d'outsiders, eux qui, outre leur obligation de victoire, dépendent du résultat de la France face à Chypre.
Les observateurs les plus prudents donneraient donc un léger avantage à la Suisse, et ce, en dépit de leur périlleux déplacement à Lansdowne Road. En effet, les Helvètes n'ont besoin que d'une victoire pour se qualifier (à condition bien sûr que les Bleus n'atomisent pas leurs adversaires chypriotes), et n'ont pas à se soucier des résultats de leurs principaux concurrents. Leur avantage de quatre buts sur l'équipe de France a, en tout cas, le mérite d'éclaircir leur situation, au moment où les Bleus doivent sortir leurs calculatrices pour étudier leurs différents cas de figure. Toujours est-il qu'aussi bien la France que la Suisse sont maîtres de leur destin, avec des scénarios totalement différents mais qui n'en restent pas moins de valeur égale. On peut, en effet, considérer que de gagner en Irlande équivaut à battre Chypre par cinq buts d'écart, à des degrés sensiblement différents.
Ainsi, le meilleur moyen d'éclaircir la situation serait, pour les Bleus, de "cartonner" face la modeste formation de Chypre, afin de rester maître de leur destin. C'est dans cette configuration que les Tricolores se présenteront, ce soir, dans un stade de France à guichet fermé, avec le seul espoir de finir en tête de leur groupe...

09 octobre 2005

Les Bleus entre espoirs et regrets...

L'équipe de France a manqué une belle occasion d'obtenir son billet pour la Coupe du monde 2006 après son match nul face à la Suisse, hier soir, à Berne. Dans un stade essentiellement acquis à la cause des Helvétiques, les Bleus ont livré une prestation mitigée, entre une première mi-temps à l'avantage des Suisses et une seconde mi-temps beaucoup mieux maîtrisée. Cependant, le résultat est loin d'être une contre performance au vu de l'opposition offerte par les Suisses, qui semblaient déchaînés à l'idée de battre leurs homologues français et ainsi assurer leur qualification pour le Mondial 2006. Jamais, en tout cas, les éliminatoires n'avaient offert un tel suspense au moment du sprint final, puisque pas moins de quatre équipes peuvent encore espérer décrocher leur billet pour la prochaine Coupe du monde dans ce groupe plus que jamais indécis.
Dans un stade de Suisse flambant neuf, le match démarrait avec une grande intensité. Les dix premières minutes offraient un spectacle de haut niveau où les deux équipes se répondaient coup pour coup, se procurant même de belles opportunités dès l'entame de match. La suite était, en revanche, à sens unique et les Suisses prenaient peu à peu le contrôle du match, face à une équipe de France qui manquait véritablement de rythme dans la transmission du ballon. Et il n'en fallait pas davantage pour voir les Suisses se mettre à l'oeuvre sur des mouvements fluides et efficaces, et qui gênaient considérablement une équipe de France ballottée pendant près de vingt minutes avant de refaire surface dans le dernier quart d'heure. Dans ces conditions, les pertes de balles étaient autant d'opportunités pour l'adversaire de prendre la pleine mesure de la rencontre et de s'installer dans le camp adverse. Avec un Sylvain Wiltord beaucoup trop esseulé à la pointe de l'attaque tricolore, difficile de trouver une brèche au sein d'une défense solide et remarquablement organisée. Et même avec un Zinedine Zidane qui faisait son retour à la compétition après une petite demi-heure de jeu disputée depuis le match en Irlande, les occasions se faisaient de plus en plus rares au moment où approchait le coup de sifflet renvoyant les deux équipes aux vestiaires. Et c'est finalement sur un score heureux que les Bleus rejoignaient justement les vestiaires, dominés par une formation helvétique qui a parfaitement su bloquer la transmission des Français sur leurs phases offensives, se permettant même de ne pas instaurer de marquage individuel sur le meneur de jeu français afin de mieux exploiter les velléités offensives tricolores.
A la mi-temps, Raymond Domenech décidait de faire entrer Djibril Cissé pour apporter de la profondeur au jeu de son équipe, en lieu et place d'un Vikash Dhorasoo trop peu sollicité sur son couloir droit, à la différence de Florent Malouda sur l'aile gauche. Un changement tactique qui allait s'avérer payant puisque, à la 52ème minute, à la réception d'un bon ballon de Sylvain Wiltord, Djibril Cissé obligeait Züberbühler, le portier suisse, ainsi que son défenseur Patrick Müller, à intervenir précipitamment sur l'attaquant français... Mais la mésentente entre les deux hommes profitait à l'avant-centre de Liverpool, qui récupérait le ballon avant de le pousser au fond des filets, pour ainsi permettre à l'équipe de France de prendre l'avantage. A ce moment là, les Bleus obtenaient, grâce à ce résultat, leur billet pour le Mondial 2006, mais encore fallait-il tenir pendant près de quarante minutes cet avantage au tableau d'affichage. Le plus dur semblait, en tout cas, être fait... Du moins, c'est ce que croyaient les hommes de Raymond Domenech, face à une équipe suisse qui semblait mal digérer ce coup du sort, multipliant les imprécisions et les maladresses, eux-mêmes qui faisaient preuve d'une grande maîtrise en première période. La suite donnait même raison à l'équipe de France, apparemment plus sereine dans le jeu et qui exploitait la déficience mentale des joueurs suisses, sans doute légèrement démobilisés immédiatement après l'ouverture du score. Mais c'était sans compter sur cette vaillante équipe suisse, qui refaisait peu à peu surface pour pousser les Français dans leurs derniers retranchements, au point de les prendre à défaut sur un coup de pied arrêté apparemment anodin situé à quarante mètres des buts gardés par Grégory Coupet, légèrement excentré sur le côté droit... Un coup-franc magistralement frappé par le pied gauche de Magnin et qui était malencontreusement détourné par Lilian Thuram pour venir mourir au fond des filets du gardien lyonnais. Un véritable coup du sort pour des Français qui avaient, semblait-il, pris la mesure de leurs adversaires suite à l'ouverture du score de Djibril Cissé. Les dernières minutes étaient alors irrespirables, tant le moindre but pouvait faire basculer non seulement le scénario du match mais aussi - et surtout - le destin des deux équipes dans ces éliminatoires. Une fin de match à l'image des dix premières minutes, où les deux équipes étaient au bord du KO. Les dernières occasions sont à mettre à l'actif des Tricolores, et ce, en dépit d'une forte pression de la part des joueurs suisses. Les contres étaient bien exploités par les joueurs de l'équipe de France, notamment sur une récupération plein axe de Sylvain Wiltord, qui s'ouvrait le chemin du but, avant d'armer sa frapper aux vingt mètres, pour finalement trouver la trajectoire du portier helvétique. La dernière frappe - superbe - était signée Zinedine Zidane - du gauche, comme souvent - et il fallait une remarquable parade de Züberbühler pour empêcher le meneur de jeu des Bleus d'inscrire un but ô combien crucial à un tel moment de la partie.
Au coup de sifflet final, la réaction des joueurs oscillait entre la frustration de ne pas avoir obtenu ce qu'ils étaient venus chercher, à savoir la qualification, et le sentiment que cette équipe suisse aurait pu, elle aussi, obtenir un meilleur résultat, notamment au terme d'une première période heureuse côté Français. A l'arrivée, le classement réserve, plus que jamais, une issue indécise puisque les Bleus sont à la fois maîtres de leur destin - à condition qu'ils "cartonnent" face à Chypre mercredi prochain - mais également dépendant du résultat de la Suisse en Irlande, et qui pourrait permettre aux Français de se qualifier sans être pour autant prolifique face aux modestes chypriotes. Le suspense est maintenant à son paroxysme et le duel à distance qui sera livré mercredi nous réserve un final absolument époustouflant...

08 octobre 2005

La France face à son histoire...

L'équipe de France a rendez-vous avec son histoire, ce soir, face à la Suisse à Berne, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2006 qui sera organisée en Allemagne. La France est à 90 minutes du rêve suprême: obtenir son billet pour la plus prestigieuse et la plus médiatisée des compétitions sportives au monde. Privée de Thierry Henry et David Trezeguet, l'équipe de France se voit dépossédée de ses deux meilleurs buteurs, au moment où elle doit absolument marquer pour espérer préserver ses chances de qualification. Une victoire face aux Suisses garantirait en tout cas la qualification pour la Coupe du monde, alors qu'une défaite condamnerait quasiment l'équipe de France à une improbable élimination. C'est dire l'enjeu qui se présente ce soir pour les hommes de Raymond Domenech.
A deux journées du terme des éliminatoires, il est important de dresser un bilan du parcours chaotique de l'équipe de France ainsi que son avenir suivant le résultat de la rencontre de ce soir. Au lendemain d'une calamiteuse élimination au stade des quarts de finale de l'Euro 2004, les principaux cadres de l'équipe que sont Marcel Desailly, Bixente Lizarazu, Lilian Thuram et Zinedine Zidane, imités plus tard par Claude Makelele, ont annoncé leur retraite internationale, au moment où le prestige de l'équipe de France était au plus bas depuis dix ans. Un chantier que la fédération française de football décidait d'en accorder les rênes à Raymond Domenech, responsable des Espoirs depuis de nombreuses années, et qui allait vite laisser place à un marasme de plus en plus profond. Des matches nuls aussi nombreux que décevants; une équipe sans âme, ni leader; des tensions internes de plus en plus visibles; des mises à l'écart irrémédiablement sans issue (Robert Pires et Mickaël Silvestre, entre autres, sans oublier Nicolas Anelka); des joueurs méritants mais "oubliés" par le sélectionneur (Olivier Dacourt, Johan Micoud, Peter Luccin, Patrice Evra, ou encore Valérien Ismaël). Bref, une transition mal négociée par l'ancien patron des Espoirs dans un groupe de qualification qui allait réserver un scénario incroyable puisque quatre équipes, au lieu de trois en temps normal, allaient se neutraliser au fil des rencontres directes, pour finalement offrir à ce groupe 4 un suspense à couper le souffle. Pourtant, au moment du tirage au sort, peu nombreux étaient ceux qui auraient miser sur la surprenante équipe d'Israël, reléguée au rang d'outsider inoffensif. L'Eire, quant à elle, était annoncée comme la principale rivale de l'équipe de France, au prix d'un beau parcours effectué lors de la Coupe du monde 2002, alors que les Bleus étaient considérés comme les favoris logiques à la première place directement qualificative pour la Coupe du monde. Quant à la Suisse, elle figurait comme une équipe à ne pas sous-estimer, sans pour autant faire de l'ombre aux deux ténors du groupe.
Mais force est de constater - et le classement actuel est là pour en témoigner - que les Helvétiques font davantage que de la figuration dans ce groupe, et pour cause, puisqu'ils sont en tête du classement, au moment d'affronter leurs deux principaux rivaux. Et il est bien difficile, à ce stade de la compétition, de dire si leur calendrier est favorable ou non. En effet, après la réception de l'équipe de France, ce soir, ils iront défier l'Irlande dans son antre de Lansdowne Road, mercredi prochain, pour un match qui s'annonce d'ores et déjà électrique. Mais avant cela, les Suisses ont un rendez-vous extrêmement important face à la France qui pourrait les propulser, en cas de victoire, vers la Coupe du monde 2006. Autant dire qu'il s'agirait du plus grand exploit jamais réalisé par la Suisse dans un sport collectif. Un rendez-vous que les Suisses ne manqueraient sous aucun prétexte, eux qui ont réussit à tenir les Bleus en échec lors du match aller disputé au stade de France. Un match nul qui pourrait faire également le bonheur des Helvétiques, qui resteraient alors devant la France et l'Irlande, grâce à leur meilleure différence de buts générale. En revanche, un quelconque match nul sur un autre score que 0-0 permettrait aux Français de passer devant en cas d'égalité parfaite, c'est-à-dire le même nombre de points et la même différence de buts générale.
En bref, le vainqueur de la rencontre disputera, quoi qu'il arrive, la Coupe du monde 2006 en Allemagne, tandis qu'un match nul ne ferait l'affaire d'aucune des deux équipes, sans pour autant compromettre leurs chances de qualification. Une défaite, en revanche, serait synonyme d'élimination très probable, avant même le début de la compétition. A noter également que la France ne s'est plus qualifiée - sur un terrain - pour une Coupe du monde depuis 20 ans et même depuis plus de 40 ans sans la présence de Michel Platini dans l'équipe. C'est pourquoi ce match revêt, outre l'ivresse d'une éventuelle qualification, une importance particulière, puisqu'elle permettrait à la France de retrouver enfin son standing, cinq ans après son dernier titre majeur. C'est en tout cas tout le mal que l'on peut souhaiter à cette équipe, qui ne demande qu'à faire revivre des moments magiques à ses 60 millions de compatriotes...

04 octobre 2005

ASM: Guidolin succède à Deschamps

A la surprise générale, Michel Pastor, Président de l'AS Monaco, a annoncé, mardi en début d'après-midi, l'arrivée de Francesco Guidolin au poste d'entraîneur de l'équipe première, en remplacement de Didier Deschamps, démissionnaire le 19 septembre dernier. Ancien entraîneur de Vicenza, l'Udinese, l'Atalanta Bergame, Bologne et Palerme, Francesco Guidolin était le grand inconnu de la liste des successeurs potentiels sur le banc de l'AS Monaco parmi lesquels on pouvait citer Paul Le Guen, Guy Lacombe, Javier Irureta ou encore Ramon Diaz.
Novice en la matière pour ce qui est du championnat de France, cet entraîneur italien est réputé pour son intransigeance et sa rigueur en matière de travail. Il aura en tout cas la lourde tâche de faire oublier un entraîneur aussi charismatique que l'était Didier Deschamps, qui, même s'il est parti avec beaucoup d'amertume, n'en est pas moins resté en très bons termes avec les supporters rouges et blancs. Pour ce faire, il devra notamment régler les problèmes internes qui ternissent la convivialité d'un groupe avide de revanche après un début de saison bien loin des objectifs fixés en accord avec les dirigeants. Un groupe qui va enfin avoir la possibilité de se lâcher après une période remarquablement négociée par Jean Petit de quatre matches, au terme de laquelle le club a remporté trois victoires toutes compétitions confondues sans concéder la moindre défaite. Un intérim qui a eu le mérite, bien que n'étant pas prolongé, de redonner confiance à une équipe en pleine crise de doute depuis le départ de Didier Deschamps.
Après avoir officialisé son contrat de deux ans dès jeudi, l'entraîneur italien étrennera ses galons d'essais immédiatement après la signature de son contrat et pourra ainsi découvrir un groupe qui ne manque certainement pas de qualité. Cependant, il devra encore patienter jusqu'au 15 octobre, date de la reprise du championnat, interrompu par la mini-trêve internationale qui verra se clore les éliminatoires de la zone Europe, en attendant les barrages de novembre. Un délai on ne peut plus suffisant pour découvrir le club et poursuivre un plan de relance bien entamée par Jean Petit, dont les fonctions d'entraîneur-adjoint semblent ne pas avoir été reconduites puisque l'entraîneur italien sera vraisemblablement accompagné d'un tout nouveau staff technique qui sera chargé d'apporter une touche nouvelle et de palier la méconnaissance de la Ligue 1 par l'apport de complémentarités et d'expériences communes.
Du côté de la Principauté, cette nomination sonne comme une mini-révolution, la piste menant à Paul Le Guen ayant été écartée au tout dernier moment, faute de garanties sportives indispensables pour faire venir un entraîneur au profil sensiblement identique à celui de Didier Deschamps. Et c'est tout une ville, tout une Principauté qui attend de voir quelles seront les lignes directrices du nouvel homme fort de l'AS Monaco, avec le secret espoir de voir leur club de coeur rebondir au plus vite et atteindre, de nouveau, des sommets...